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La zooarchéologie : quand les restes d’animaux racontent l’histoire

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La zooarchéologie : quand les restes d’animaux racontent l’histoire

Les adeptes de voyage savent très bien que chaque culture a développé une cuisine unique. En Italie, on savoure une succulente pizza; en Inde, un délicieux dahl. Imaginez maintenant remonter dans le temps pour explorer ce que mangeaient nos ancêtres. Que peut-on apprendre des aliments et des recettes du passé? Cela fait partie des questions auxquelles les archéologues tentent de répondre!

Que nous révèle l’alimentation de nos ancêtres?

Parfois, on trouve de vieilles recettes dans les archives. Mais d’autres fois, les communautés du passé n’ont laissé aucun écrit. L’archéologue doit alors chercher toutes les traces matérielles liées à la nourriture et à sa préparation : foyers, pots de cuisson, fosses à déchets, ustensiles de cuisine et même les restants de repas!

Plusieurs archéologues se concentrent sur l’étude des restes végétaux, tandis que d’autres – les zooarchéologues – étudient les restes d’animaux pour en apprendre davantage sur les anciennes habitudes alimentaires.

À la découverte des ostéothèques

Souvent, les zooarchéologues trouvent des ossements fracturés ou rongés laissés après un repas, comme une cuisse de volaille, par exemple. La première étape consiste donc à identifier l’ossement, puis l’animal auquel il appartenait. Pour ce faire, les zooarchéologues comparent ces fragments aux squelettes d’animaux soigneusement préservés dans les centres de conservation ou d’universités – aussi appelés ostéothèques.

Dernièrement, j'étais curieuse de savoir ce que mangeaient les habitantes et habitants de la MRC de Roussillon il y a longtemps. En visitant l’Université de Montréal, où est entreposée la collection ostéologique Piérard-Bisaillon, j'ai trouvé environ 1 200 squelettes de différents animaux provenant de plusieurs régions du monde.

En comparant les fragments d’ossements déterrés près du fort français de La Prairie et de l’île Saint-Bernard, elle a fait une découverte surprenante : une grande quantité d’os de tourte voyageuse, un oiseau disparu depuis plus de 100 ans!

Une hypothèse à approfondir!

Très souvent, on peut voir des traces de dents laissées par des petits carnivores domestiques, tels que des chiens et des chats sur ces ossements. Nos ancêtres partageaient-ils leurs restes de repas avec leurs animaux de compagnie comme on le fait aujourd’hui? Voilà une hypothèse qui mérite d’être approfondie!

Cet aperçu de la zooarchéologie vous a donné envie d’en savoir plus? Consultez notre section recherches et collections pour découvrir l’étendue de nos découvertes.

Isabelle Coupal, archéologue

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